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J. Méd. Esth. et Chir. Derm. Vol. XXXXI, 164, décembre 2014, 203-209

Dynamique et embellissement

du mid-face

2. La graisse malaire superficielle adhère à la peau, certains anatomistes la considèrent comme un épais-sissement du tissu sous-cutané. Et par ce fait, peau et graisse malaire superficielle suivent les mouvements de la mimique, de l’expression et de la dynamique faciale. Le principal moteur à ce niveau est le muscle Orbicu-laire, bien plus que le Grand Zygomatique.

Par ailleurs, ils suivent les effets du vieillissement en se relâchant par une ptôse dans un vecteur de rotation en bas et en dedans (Réf. 1, 2 et 3). Ce relâchement dessine les trois principaux sillons, stigmates du vieillissement du visage : le sillon palpébro-malaire, le sillon médio-jugal et le sillon naso-génien ( Fig. 2 , Réf. 1 et 5). La par-tie interne du sillon palpébro-malaire et la partie supé-ro-interne du sillon médio-jugal se conjuguent comme un Y, pour former le cerne. Les poètes ont appelé « val-lée des larmes » ce sillon formé par le cerne et la partie haute du sillon médio-jugal.

3. Les 2 compartiments graisseux contribuent grande-ment au galbe des pommettes et à la plénitude jugo-malaire, mais leur dynamique est différente.

Fig. 2

Relâchement lié à l'âge avec formation des sillons palpébro-malair,

médio-jugal, naso-génien. (© Belhaouari)

La graisse malaire profonde (SOOF des Anglo-Saxons : Sub Orbicularis Oculi Fat), forme un coussinet dense, adhérant au relief osseux qu’elle recouvre. Par son adhérence profonde, cette graisse malaire profonde est fixe et statique. Elle n’est pas mobilisée lors de la mimique et ne ptôse pas avec le relâchement lié au vieil-lissement. Elle subit toutefois une atrophie partielle liée au vieillissement.

Au contraire, la graisse malaire superficielle est mobile, dynamique dans la mimique et l’expression et dans le relâchement lié au vieillissement (Réf. 1).

4. Le vieillissement, outre le relâchement et les rides, s’accompagne du troisième stigmate du vieillissement : l'atrophie.

B - CLASSIFICATION ET INDICATIONS DANS LE MID-FACE

Classifier a toujours eu un intérêt sur le plan didac-tique, dans un but de compréhension ou d’enseigne-ment. L’intégration de cette quatrième dimension dans l’analyse sémiologique et dans la prise en charge théra-peutique, nous a conduit à proposer une classification originale qui, en plus de l’intérêt didactique, a un impact dans les indications thérapeutiques qui en découlent. Cette classification que nous avons déjà publiée (Réf. 1), découle de l’analyse sémiologique et les indi-cations découlent de cette classification.