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J. Méd. Esth. et Chir. Derm. Vol. XXXXI, 164, décembre 2014, 203-209
Dynamique et embellissement
du mid-face
sistant même à son relâchement volontaire. Ce tonus est sous la dépendance d’une activité reflexe d’origine médullaire.
Un apport volumétrique même minime de 0,5 cc d’acide hyaluronique dans la graisse malaire profonde en arrière du muscle Orbiculaire, va mécaniquement pro-jeter en avant ce muscle Orbiculaire, et donc l’étirer et engendrer un réflexe myotatique d’extension.
E - LE RÉFLExE MYOTATIqUE D’ExTENSION
L’étirement du muscle entraine une contraction reflexe dont le but est de maintenir la longueur du muscle. La composante tonique du reflexe myotatique d’extension se manifeste, après la composante phasique, par la per-sistance de la contraction musculaire tant que le muscle est étiré.
L’arc reflexe est constitué :
- Des terminaisons secondaires du fuseau neuromus-culaire sensibles à l’étirement.
- Des fibres nerveuses type II et collatérales des fibres IA : fibres afférentes qui se terminent dans la substance grise de la moelle pour se connecter avec le motoneu-rone alpha. Les axones des motoneurones alpha vont innerver les fibres extra fusoriales : fibres efférentes.
Ainsi, un apport relativement minime de 0,5 cc d’acide hyaluronique volumateur dans la graisse malaire pro-fonde, va mécaniquement projeter en avant le muscle Orbiculaire, et donc l’étirer. Par voie de réaction médul-laire, ordre sera donné au muscle de se contracter et donc ascensionner les tissus en regard qui sont, la graisse malaire superficielle et sa couverture cutanée, d’où un certain « effet lift », avec ascension de ce tiers moyen, élévation du sillon palpébro-malaire, raccour-cissement de la paupière inférieure, atténuation du sillon naso-génien et amélioration de la commissure labiale.
C’est ce qui explique aussi l’effet lift.
F - CET EFFET EST-IL pROpORTIONNEL AU VOLUME INjECTÉ ? LE RÉFLExE MYOTATIqUE INVERSÉ.
La logique voudrait que plus on injecte, plus le muscle Orbiculaire est distendu et plus la réaction de contrac-tion est importante avec effet liftant. En pratique, nous ne l’avons pas remarqué. Bien au contraire on peut même engendrer une certaine lourdeur contraire au but recherché : l’effet liftant n’a plus cours.
Comme si le concept du « réflexe myotatique d’exten-sion » ne s’applique plus et au contraire c’est le « réflexe myotatique inversé » qui s’applique.
Le réflexe myotatique inversé permet une suppres-sion brutale du reflexe myotatique si l’allongement est important. Le résultat est une réaction d’arrêt du reflexe myotatique d’extension. Ses voies anatomiques sont les organes tendineux de Golgi (récepteur), sensibles à l’augmentation de la tension du muscle. La voie centri-pète est constituée des fibres IB, dont le corps cellulaire est situé dans le ganglion spinal. Le centre est la moelle, et à ce niveau les fibres IB s’articulent avec 2 inter-neu-rones : un qui inhibe le motoneurone alpha agoniste et un autre qui stimule le motoneurone alpha antagoniste. Ainsi, un apport volumétrique trop important annihile-rait le reflexe myotatique d’extension. L’effet liftant n’au-rait plus cours et bien au contraire, on pourrait engen-drer une certaine lourdeur contraire au but recherché. Prend ici sa pleine mesure le « less is more » de nos amis anglais.
Notre théorie du « réflexe myotatique d’extension » et du « réflexe myotatique inversé » a le mérite de donner une explication rationnelle à l’effet liftant d’un apport volu-métrique minime, et elle est corroborée en pratique. Ce qui nous permet d’adresser un clin d’œil à Einstein qui avait dit: « a theory is something nobody believes except the person who made it », tout en rajoutant: « an experiment is something everybody believe except the person who made it ».
G - L’IMpACT SUR LE SILLON pALpÉBRO-MALAIRE
L’effet liftant du traitement du Mid-Face avec ascension de ce tiers moyen et son impact au-dessus, avec ascen-sion et atténuation du sillon palpébro-malaire, nous incite à 2 remarques :
- Il est essentiel de commencer par le traitement du Mid-Face lorsqu’existent un cerne et un sillon palpé-bro-malaire. Pour nous, le sillon palpébro-malaire n’est que la partie supérieure du Mid-Face, bien plus qu’une entité anatomique réellement spécifique. - La jonction palpébro-malaire n’est pas stable !
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