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J. Méd. Esth. et Chir. Derm. Vol. XXXXI, 164, décembre 2014, 203-209

Dynamique et embellissement

du mid-face

Ainsi, la « poire » redevient « pomme ». Mais il faut savoir rester modéré dans l’apport volumétrique : « less is more », disent nos amis anglais. Cet « effet lifting » non chirurgical, permet avant tout de retarder l’échéance d’un éventuel lifting chirurgical pour les patients qui le désirent.

Le stade 3A ne relève pas bien entendu d’un apport volumétrique, puisque le volume y est déjà important. Le stade 3B est rare, car un visage rond et plein n’a pas tendance à se relâcher. Il n’est donc pas une bonne indication d'apport volumétrique, du moins en théorie, car il peut rappeler le stade 2B.

C - LE VIEILLISSEMENT DU TIERS MOYEN ET SA DYNAMIqUE

Non seulement le vieillissement modifie les structures anatomiques du visage avec la trilogie : relâchement, rides et atrophie des parties molles, mais en outre, il induit des expressions négatives inappropriées dans lesquelles le sujet ne se reconnaît plus.

Ptôse, perte de volume, rides, sillons, cernes, creux, ombres, plis d’amertume, confèrent aux visages un aspect vieilli, fatigué, triste, sévère, qui peut entraîner un décalage entre l’image et la personnalité. « Vieillir fait perdre au sujet son visage de référence » dit David Le Breton. Retrouver son visage de référence est l’objec-tif, en sachant que nos patients, dans l’immense majo-rité des cas, veulent un résultat naturel en statique et en dynamique. Il en est de même dans les demandes d’embellissement sans composante de vieillissement. La compréhension des déplacements tissulaires est essentielle, que ce soit lors de la mimique ou dans le vieillissement. Sont mobiles, dynamiques et se relâchent : la peau, la graisse malaire superficielle et le muscle Orbiculaire, au contraire de la graisse malaire profonde qui est fixe, adhérente au support osseux. Tout se passe comme si l’espace de glissement se situait entre la graisse malaire profonde et le muscle Orbiculaire, mais aussi entre le muscle Orbiculaire et la graisse malaire superficielle. En matière de traitement voluma-teur, il est essentiel d’analyser les déplacements des par-ties molles du visage lors de la mimique, pour juger s’il convient de combler le compartiment graisseux malaire profond fixe, ou la graisse malaire superficielle mobile.

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THÉRApEUTIqUES DU VIEILLISSEMENT DU TIERS MOYEN

A - LES pRINCIpES

Dans leur grande majorité, les patients recherchent un résultat naturel et personnalisé, refusant tout stéréo-type et toute modification excessive de leur visage. Cette recherche de naturel suppose le respect des expressions faciales et du langage émotionnel du visage. Pour cela, il est indispensable de prendre en compte la dynamique faciale dans tout processus de correction.

En dehors des traitements de surface, les demandes de correction concernent les deux autres éléments de la trilogie du vieillissement, à savoir : le relâchement et la perte de volume. Le relâchement est éminemment chirurgical : lifting classique cutanéo-graisseux par abord latéral ou lifting centro-facial par abord palpébral. Le traitement des pertes de volume se partage entre : réinjection de graisse (que nous privilégions lors d’asso-ciation à un lifting), ou volumétrie par fillers (acides hyaluroniques volumateurs dans notre pratique).

L’apport volumétrique a un double intérêt :

- Le premier est l’effet volumateur pur d’embellissement. - Le second est un certain effet liftant, spécialement avec les acides hyaluroniques à forte capacité liftante.

B - L’EFFET VOLUMATEUR : L’AppORT DE LA DYNAMIqUE

L’harmonie des volumes est plus importante que le volume lui-même. Il s’agit de restaurer le volume tis-sulaire adéquat dans les compartiments graisseux. Pourquoi injecter, où injecter, quoi injecter, combien injecter, doivent être soigneusement évalués sur la base de ce qui est précédemment décrits.

- pourquoi injecter?

C’est répondre aux indications d’embellissement ou de rajeunissement (Fig. 3).

- Où injecter ?

C’est savoir analyser les mouvements des tissus mous lors de la mimique pour déterminer s’il convient de combler la partie fixe, à savoir le compartiment grais-seux malaire profond, ou la partie mobile, à savoir la graisse malaire superficielle (Fig. 4) .

- quoi injecter ?

Seulement un acide hyaluronique dans notre pratique, en dehors bien sûr de la graisse autologue.